Élèves externes toujours laissés pour compte :

Les survivants pressent le Canada d’offrir une indemnisation équitable aux élèves externes

Le 20 août 2019 — Kamloops, Colombie-Britannique

Les élèves externes ont réagi à la nouvelle d’hier au sujet de l’approbation de la Cour d’une convention de règlement du Canada à l’égard d’un recours collectif concernant les externats indiens. En effet, ils se demandent pourquoi le Canada continue de refuser de résoudre un recours collectif semblable intenté au nom des élèves externes qui ont fréquenté les pensionnats indiens. Les « élèves externes » sont des personnes qui fréquentaient, pendant le jour, un pensionnat sous la propriété et le contrôle du gouvernement fédéral, mais qui retournaient à la maison le soir. Les élèves externes ont subi une bonne partie des mêmes torts et sévices que les autres élèves dans les pensionnats, y compris la perte de la langue et de la culture.

Les élèves externes sont pratiquement les seuls groupes à avoir subi les méfaits de la politique canadienne des pensionnats indiens et à ne pas avoir été indemnisés pour les préjudices qu’ils ont subis. Les externes cherchent simplement à obtenir une indemnisation fondée sur la même formule utilisée pour d’autres survivants des pensionnats indiens.

Cela est particulièrement troublant, car les externes qui ont fréquenté le pensionnat indien de l’Institut Mohawk ont obtenu une indemnité en vertu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, mais les externes qui ont fréquenté d’autres pensionnats indiens ont été laissés pour compte.

« Je ne comprends pas pourquoi les externes continuent d’être laissés pour compte, » a déclaré le chef Warren Paul de la Première Nation de Sechelt. « Nous avons souffert comme les autres élèves qui fréquentaient les pensionnats et les externats. Qu’est-ce que ça prendra pour que le Canada nous traite équitablement ? »

« Les externes sont littéralement en train de mourir, et entretemps, le Canada adopte une stratégie intransigeante en matière de litiges. Il faudra des années et il en coutera des millions au public canadien et aux externes pour régler ce problème, » d’affirmer Matthew Coon Come. « Pourquoi le Canada n’est-il pas disposé à le régler selon les mêmes conditions que celles retenues pour les autres victimes des pensionnats indiens, et ce, avant qu’un autre externe ne meure ? »

« Je trouve choquant qu’en 2019 le Canada refuse toujours d’arriver à une entente juste et raisonnable avec les externes qui ont subi des dommages dans les pensionnats. Je trouve choquant qu’après plus de six ans de litiges et dix-huit mois de négociations, le Canada n’ait toujours pas fait d’offre sérieuse pour résoudre ce tort historique, » a déclaré Mathew Coon Come.

Coordonnées :

Jo-Anne Gottfriedson
Présidente exécutive, élèves externes Tte-SFN-JBC
Jo-anne.gottfriedson@kib.ca